Alice ou Peter, c’est du pareil au même. C’est le refus de la vie réelle, le refuge dans l’onirisme. Et puis, il faudrait être fou pour faire encore des vers après vingt ans. Il faudrait être partiellement dérangé pour fuir le réel passé cet âge. C’est la symphonique des névroses assemblées entre elles et qui résonnent sempiternellement.
Fille du désert
[Couplet]
J’ai marché dans tous les coins du monde
Retenu mon souffle, juste quelques secondes
Pour retrouver la sagesse des dieux
Pour rêver d’un ailleurs mystérieux.
Et chaque train qui passe
Me ramène à ma place
Aux confins du désert étoilé
Car c’est là que je suis né.
J’ai souri à tant de mirages,
Qui ne sont plus de mon âge,
Galopé dans les dunes
Guidée par la Fortune.
[refrain]
And all my way
Was just made from heaven
And all my way
I’ve been saving more children
Fluctuat nec mergitur
Deuxième mort
Et renaissance
Vois ce phénix encore
Renaître dans son essence
Chrysalide translucide
En chute libre dans le vide
La vie frappe à la porte
Ou bien l’on frappe à la porte de la vie
Va-t-on ouvrir cette sorte
De tombe profane qu’il faudra qu’on oublie ?
Les mystères éclatants
Ont quelque chose de moins sanglant
Que la cécité matinale.
Trouve ta place dans le monde
Et, comme une goutte sur l’onde
Créé autour de toi des spirales
Qui s’entrechoquent avec grâce
Dans la fraternité et l’unité.
Vieux frères humains
L’heure est venue ce matin
De répondre à l’appel des cieux
De rechercher les dieux
Qui sommeillent-en nous
Tous. Et que tourne la roue.
La légende des flammes jumelles
La légende raconte que nous sommes initialement deux flammes, séparées au moment de l’incarnation.
Parfois, votre alter ego, votre moitié d’âme, a atterri non loin de vous, sur cette bonne vieille planète Terre.
Parfois, la distance entre les deux hémisphères est telle, qu’il faudrait parcourir le Monde entier pour se retrouver.
J’ai toujours su, au fond, que j’étais de la deuxième école. Et mon intuition ne me trompe guère.
J’ai donc décidé de parcourir la Sphère Bleue, pour me trouver moi-même, pour la rechercher.
Il semble que j’ai eu raison de poursuivre mes chimères, car il semble que ce soit bel et bien à l’autre bout du Globe que j’ai retrouvé la flamme qui complète mon feu.
Manque de chance, ce n’était peut-être pas encore le moment, juste des prémices. Alors il faudra encore, et encore, que je parcours le Monde, jusqu’à te retrouver, jusqu’à nous rejoindre, nous étreindre.
Et puis, de toutes les façons, j’ai encore de la route à faire avant de me trouver complètement.
Et je sais à présent que de l’autre côté de l’Azimut, nous serons deux, nous serons beaux, nous serons heureux, ad vitam, comme dans mes rêves les plus fous.
Les rêves sont faits pour être rendus vrais.
Amine
Vous reprendrez bien une tasse de spleen?!
J’ai tant envie d’y croire. Croire que le plus dur est derrière, que j’ai enfin trouvé le Graal et que je vais pouvoir respirer. J’aimerai aimer et que ça ne me torde pas le cœur comme dans un vieux pressoir à vin dont le nectar est trop amer. Dans la dernière tempête, j’ai brisé un mât, et j’ai bien peur que ma force ne suffisent pas à gonfler ce qui reste de voile.
Et le mutisme m’exaspère, j’ai envie d’hurler, de remonter le temps et de l’arrêter. Tout semblait si parfait. Me serais-je encore bercé de chimères ? Avec ces parfums qui vous enivrent l’esprit à vous faire perdre la raison. J’ai envie de pleurer depuis mon retour en terre hostile. Je n’ai pas vraiment le goût à dialoguer, je voudrais simplement retrouver celle qui fait tant battre mon cœur aujourd’hui.
Tout était si parfait. Des rires vrais, des conversations profondes, des regards complices, des sorties culturelles, de l’érotisme sensuel.
Et puis plus rien.
Icare, rappelle-toi de ne pas brûler tes ailes.
Et puis, par moments, je me résonne. Je me dis que tu portes peut-être ce bijou que je t’ai offert. Que de toute manière tu es une indépendante, que tu as un planning chargé, et que de toute manière, je suis parti loin de toi.
La vraie question est vais-je pouvoir t’attendre sans me rendre malade ? Des matins j’en suis sûr, d’autres comme aujourd’hui non. Il suffirait peut-être simplement que je pleure pour évacuer tout cela.
Peut-être que je suis grognon car j’ai cauchemardé toute la nuit, me réveillant par sursauts, cherchant ton corps contre le mien. Baby please, come back to me.
Flash note
Réveil. Yeux ouverts et laissés mi clos. Ne pas vouloir se lever, se quitter. Chemins séparés. Départ compromis. Course dans les rues. Un homme est mort sur la voie. Arrêt. Latence. Départ compromis II. Course poursuite après le temps en région parisienne. Uber. Gare de Lyon puis Orly. Course poursuite, again. Avion manqué in extremis. Embarqué sur le fil. L’arrière train sur le siège déjà le cul entre deux chaises , entre sourire et pleurer. Le rire est mort ce jour et les larmes ne veulent pas couler alors je fais la moue tandis qu’on nous sert à manger. Et les galettes st michel n’ont rien pour arranger. St Michel et son mont et le ciel qui nous bercait et le froid qui serrait nos mains, nos mains éteintes à petit feu de l’autre bout du monde qui déjà nous sépare. j’appréhende le retour outre atlantique. J’appréhende cette vie que j’ai laissée en partant et que j’ai fini par oublier. Cette vie que je vais devoir reprendre bon gré mal gré. Twachtek. Bezaf. Rien à ajouter
S’envoyer en l’air
S’envoyer en l’air ça a toujours un peu le goût de l’aventure. Avec de la hauteur sur les choses, paraît qu’on voit plus loin. Sur les ailes d’un oiseau, paraît qu’on va plus loin. Encore faut-il s’en trouver un qui ne battra pas de l’aile. Un truc fiable quoi. Parlez vous la langue des oiseaux ? Arf ! Vous savez il y a déjà tant de mots, qui ont été prononcés avec du vide, des mots de verre, fragiles, qu’on jette en l’air et qui finissent souvent par nous retomber sur le dos. La chair est triste, quelqu’un l’a t il déjà dit ? Pas bien haut en annees mais l’impression d’avoir vécu, subi,enduré, plus d’une vie. Plus d’une nuit à cauchemarder pour ne pas avoir vu les rêves se révéler. Et si c’était maintenant ? Si c’était écrit? Tout est écrit. I believe. I can fly. A vot’ santé. Mondus nostrum. Et s’il le faut on ira l’écrire sur tous les murs de la lune, sur les parois de toutes les étoiles, pour que tous les anges déchus n’aient qu’à lever la tête pour s’en apercevoir. Et finalement une fois encore les lignes défilent sans que la plèbe n’y comprenne rien, pensant que les mots sont comme gifi, sont justes là pour faire joli. Que nenni. C’est juste un peu difficile de lire plongé dans la nuit. Tout ça juste pour y croire. Croire au nouveau monde, aux soldats, aux conquérants, au couple royal appelé pour reconstruire le monde. From K.S to KT, with love
Partir c’est mourir un peu
Si partir c’est mourir un peu, revenir c’est renaître beaucoup. Il fallait donc en passer par là, par cette distance large d’un demi monde,pour pardonner, admettre, comprendre,aimer. Avant que je devienne un adulte, jetouffai dans cette cellule familiale. Après le mariage raté de mes parents et la tyrannie paternelle, tout avait volé en éclat, en moi, mais aussi en nous tous. Et, doucement, sans même s’en rendre compte, les morceaux se recollent, en moi, entre nous tous. Sûrement ai je été trop dur. Écoeuré que j’étais de me sentir si seul avant. Seul face au désastre parental. Alors j’ai tout coupé. Vous n’êtes pas là, vous n’êtes famille que par l’appellation. Aujourd’hui je comprends que j’avais tord. Ou, du moins, j’ai sûrement agi par voie de nécessité, instinct de conservation et douleur. Et puis ce week-end j’ai pris une grande claque émotionnelle, comme j’en prends à chaque fois que s’invite dans ma vie le mot famille. Car après tout je m’appelle Rémi et je suis… Mais la claque que j’ai prise cette fois ci, elle a été positive. C’est assez rare pour mériter d’être relevé. J’ai vu ma petite cousine, là, dans sa tenue de mariée, avec son mari aimant. J’ai vu comme elle est devenue une belle jeune femme avec une bonne âme. J’ai vu suintant par tous les pores de toutes les peaux, l Amour. Celui que j’ai tant cherché que je croyais comprendre que je ne connaissais pas. J’ai vu avec mes yeux d’adulte que les autres adultes ont tous leurs problèmes leurs hauts et leurs bas de la vie. Mais ils ont la chance d’avoir l’amour d’une famille pour sourire encore. J’ai vu que j’avais aussi cette chance. Et les louanges de tous quant à mes choix de vie, leur curiosité, leurs mots gentils, leurs tapes sur l’épaule et leurs embrassades. Les louanges de mon jeune frère surtout, pour qui je reste encore aujourd’hui, sans action de ma volonté, le plus grand modèle. Ça laisse songeur, ça veut dire que j’ai un rôle à jouer. Et là fierté de ma mère, elle qui a tant souffert, elle que j’ai tant fait souffrir. Et après tout, elle aussi elle en avait grandement besoin de l Amour. Je suis un arbrisseau dans un jardin éclos. Mes rameaux s epenchent vers la Terre et ma tête pointe vers le ciel. Je suis un jeune chêne qui vient d’être inondé d’une pluie d’amour. J’ai remis en Terre mes racines et vais à présent pouvoir m épanouir, sous les rayons chaleureux d’un soleil ardent.
Metro parisien
A voir les parisiens dans le métro, cette fois c’est sûr, la modernité et le progrès ça ne rend pas heureux. Bien au contraire.
Rendez moi l Amazone !
Tupperware – Akashic Library
J’ai visité les archives
Akashiques ce matin.
Au-delà des éthers s’est mue mon âme d’humain
J’ai voulu chercher à la source la cause des âmes maladives.
J’ai visité les archives
Akashiques ce matin
J’ai pris un livre dans mes mains
L’ai vite reposé avant que le gardien n’arrive.
Les mémoires du monde sont là
Toutes alignées sur des rayons
Dans la bibliothèque de l’univers
Que le feu dissout comme à Alexandrie.
J’ai lu mes anciennes vies
Entre les lignes de la nuit
Je sais quels sont mes objectifs :
Concilier l’argent-vif
Et les flammes du Soleil.
J’ai mis dans ma poche trouée
La pierre des philosophes oubliée.
Merci Hermès pour tes sandales ailées
Qui m’ont permis de m’envoler
Loin, là-bas, au-delà des cieux de la Terre.